Rendez-vous de carrière – Appréciation finale et recours

Vous avez été destinataire le 15 janvier dernier de votre appréciation finale suite au rendez-vous de carrière que vous avez eu pour l’année 2019/2020.

Vous avez 1 mois pour contester cette appréciation, soit jusqu’au 15 février. Passé ce délai, votre demande ne sera pas étudiée par l’administration.

De nombreux collègues nous ont contacté car ils ne comprennent pas la déconnexion qui existe entre l’évaluation portée par les IPR et les chefs d’établissement sur les 11 items et l’évaluation finale portée par l’administration. Malheureusement, cette déconnexion est inhérente à la politique de « quotas » exercée par le rectorat de Besançon.  Pour rappel, 30 % d’un contingent de collègues seulement peuvent se voir attribuer l’appréciation « Excellent » et 45 % l’appréciation  » Très Satisfaisant » (voir Note de service académique en pièce jointe). Tout comme le choix incompréhensible de « prioriser » certains items par rapport à d’autres (Items 1,3,10). L’académie de Besançon est la seule en France à appliquer cette politique !

Ce système induit chez nos collègues beaucoup de frustration et d’incompréhension. D’autant plus que ces critères académiques (explicités dans l’annexe 3 en pièce jointe) sont portés à la connaissance des agents une fois que l’évaluation est terminée, et fluctuent chaque année ! Et nous savons que des collègues évalués n’en ont même pas été destinataires ! Du grand n’importe quoi… Que diraient nos élèves si nous agissions de la sorte !

Le SNEP-FSU Besançon invite TOUS les collègues qui le souhaitent à formuler un recours (courrier type en pièce jointe), demandant à l’administration de fournir des explication plus convaincantes que celles qu’elle a bien voulu nous fournir jusqu’à maintenant. Courrier à envoyer à la DPE 3, à Mr SIMONIN, avant le 15 février 2021. Pensez à nous adresser un copie de votre courrier à snep.besancon@gmail.com ou a prendre contact avec nous dès maintenant.

Pour les agrégés: contactez benoit.chaisy@snepfsu.net. Votre contestation se déroulera en commission nationale.

Pour cette nouvelle année 2020/2021, une grille sur les avis a été produite par le rectorat pour la campagne 2019/2020 :

ANNEXE 3 PEPS

Envoi du recours

 

Professeur d’EPS

soit par voie postale
(cachet de la poste faisant foi)
soit par courriel ce.dpe3@ac-besancon.fr
(l’administration ne devrait faire d’accusé de réception, se mettre en copie de l’envoi du mail)
Rectorat d’académie d’affectation – Département des Personnels courriel académique ce.dpe3@ac-besancon.fr

Il n’y a pas de courrier type pour contester son appréciation. Si vous aviez à la contester, prenez contact avec le SNEP-FSU académique pour les professeurs d’EPS, qui pourra vous aider.
Les points de contestation pourraient être un décalage entre les appréciations des évaluateurs et l’appréciation finale, une non prise en compte de l’ensemble des activités menées dans votre appréciation, etc.

Le Rectorat, par la complexité de la procédure, tente de décourager les collègues de demander une révision. En cas de désaccord, il ne faut surtout pas hésiter à se lancer dans cette procédure de contestation.

Le SNEP-FSU et ses commissaires paritaires académiques sont là pour vous renseigner, vous aider, vous accompagner si vous contestiez votre appréciation.

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DHG Collèges du Doubs – Rentrée 2021

Le CTSD de repli (suite au vote « contre » à l’unanimité par l’ensemble des organisations syndicales le 18/01) du département du Doubs a eu lieu le lundi 25 janvier. Le projet a été très légèrement modifié : seul le collège Lumière a obtenu une dotation supplémentaire (une classe de plus).

Les moyens alloués restent insuffisants : 530 élèves de plus = 15 classes de moins !

Plusieurs établissements perdent 2 voire 3 classes à la rentrée prochaine.

Vous trouverez le tableau récapitulatif des DHG par établissement ici : https://drive.google.com/file/d/1AmYqR_bpJtoJXMpbbNQqxKqqFwOpBx1L/view?usp=sharing

Pour agir dans vos établissements, voici quelques liens utiles :
Pour consulter le kit DHG complet avec de nombreux autres outils, des argumentaires et des calculateurs, c’est ici :
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Compte rendu CTSD prépa rentrée 90

Ce mercredi 27 janvier s’est tenu le CTSD de préparation de rentrée. Les organisations syndicales étaient invitées à se prononcer sur la proposition de répartition de l’enveloppe globale attribuée aux 13 collèges du département.

Sans surprise, cela a débouché sur un vote contre à l’unanimité. En effet, comme on pouvait s’y attendre, la dotation pour le territoire de Belfort est catastrophique : le département perd pas moins de 273 heures poste, soit l’équivalent de plus de 15 postes ! A prévoir donc des départs à la retraite non remplacés dans le « meilleur » des cas, des suppressions de poste et une multiplication des postes à complément de service. La précarisation de notre profession s’accentue et ce n’est pas en supprimant des postes et en augmentant les effectifs par classe que notre ministre va susciter des vocations !

Des effectifs d’élèves qui restent stables dans le 90 + des moyens qui baissent  = des classes dont les effectifs explosent… +4 élèves par classe dans certains établissements ! Inadmissible ! Et ne parlons pas du H/E qui chute, ce ratio qui permet de mesurer le nombre d’heures attribuées à une structure en fonction de son effectif. Un H/E qui baisse, c’est la qualité de l’enseignement qui s’en ressent. Et ce n’est pas en augmentant l’enveloppe des HSA que l’on va compenser cette perte. Le « travailler plus pour gagner plus » a ses limites.

Tout cela est le résultat d’une politique délétère menée depuis quatre ans par notre ministre, qui consiste à faire des économies sur le dos des personnels et des élèves. Rappelons ce chiffe édifiant : au niveau national, +43 000 élèves à la rentrée prochaine / 1883 suppressions de poste prévues. Tout est dit…

La FSU 90 a d’ores et déjà demandé audience auprès du recteur pour dénoncer cette perte de moyens inédite et tenter de récupérer quelques miettes mais nous savons malheureusement que cela ne changera pas la donne. La rentrée 2021 s’annonce plus que compliquée…

Ci-joint un lien vers les documents de travail avec des données chiffrées par établissements :

https://drive.google.com/file/d/1b36PGOWUt0ikMeXFM1Vc3rkk_FlvMqow/view?usp=sharing

Egalement la déclaration préalable de la FSU90 :

https://drive.google.com/file/d/15VbdirTXV7Y99ekqNnQsVLGEmLSzBKHG/view?usp=sharing

Le SNEP-FSU 90

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DGH Prévision JURA au 25 Janv 21

Le CTSD du JURA a eu lieu lundi 18 janvier. Le projet de DHG des collèges a été présenté par l’IA-DASEN.
Les collèges du département sont encore une fois durement touchés par les baisses de moyens : la DHG départementale baisse pour l’équivalent d’un peu plus de 12 ETP en HP en moins et 3 ETP en HSA en plus.
La DHG départementale et sa répartition ont été rejetées à l’unanimité par les représentants des personnels présents.
Suite à ce vote « contre », un nouveau CTSD s’est tenu ce lundi 25/01. Un seul ajustement pour le collège de St Claude est proposé mais l’enveloppe globale attribuée par le rectorat reste la même. ça n’est toujours pas satisfaisant. Il reste seulement à ce jour une marge de 59.72 heures : soit 31.32 HP et 28.4 HSA.
Le vote a été de 4 contre (FSU) et 3 abstentions (UNSA).
Viendra ensuite le temps des discussions dans les établissements, sachant que le calendrier est très serré puisque les chefs d’établissements devront faire remonter leur proposition de DHG avant les vacances de février… soyez vigilants toutefois, afin qu’un réel dialogue ait lieu dans votre collège et que vous soyez partie prenante des décisions qui seront prises (conseil pédagogique puis commission permanente puis conseil d’administration).
Pour les collèges les plus impactés, il faudra se mobiliser, faire une motion en C.A puis demander une audience auprès du DASEN afin de récupérer les quelques heures qui pourront être distribuées.
Lors de l’instance, les représentants FSU sont intervenus sur toutes les situations problématiques que l’analyse des documents a révélé, notamment sur les effets de seuil. Encore beaucoup de classe seraient proche de 30 élèves ou à 30 élèves, notamment sur le niveau 6ème.
Pour agir dans vos établissements, voici quelques liens utiles :
Pour consulter le kit DHG complet avec de nombreux autres outils, des argumentaires et des calculateurs, c’est ici :
 

Voici tous les chiffres de notre département dans le détail :

Doc Snep Prévision DGH Post-CTDS JURA 25-01-21

Doc Snep Prévision effectifs et structures Post CTSD 25-01-21

 

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Le SNEP Besançon agit avec vous !

Visio Snep Acad : Jeudi 21 Janvier à 18h30

Pour participer à la visio : accès

 

La position académique Janvier 21.

La motricité reste essentielle et centrale dans notre métier et dans cette période compliquée. Nous proposons aux équipes de faire la demande aux chefs d’établissement de pouvoir travailler en groupe restreint. Nous demandons de pouvoir utiliser nos installations couvertes en respectant un protocole adapté.

Malheureusement, en attendant, nous privilégions la pratique physique en extérieur. Nous rappelons que le statut des professeurs d’EPS, n’est pas le même que celui des certifiés, il n’oblige pas à la réalisation de tâches annexes (surveillances, aide aux devoirs, cantine…). On ne peut donc pas nous imposer d’aller en salle de classe pour faire autre chose que les choix réalisés en équipe.

L’importance d’une décision collective nous semble d’autant plus primordiale dans cette situation inédite. Restons soudés, décidons ensemble pour la meilleure EPS possible localement !

Vous trouverez, en cliquant sur le lien suivant, les courriers en direction des familles, du Dasen, du Recteur, du Ministre. Nous devons les inonder pour leur confirmer notre mécontentement et réaffirmer nos convictions et notre utilité pour la jeunesse.

Les adresses pour l’expédition des courriers :

Dasen   du Jura : Mr TAMENE : ce.dsden39@ac-besancon.fr

Dasen   du Doubs : Mr DURAND : ce.dsden25@ac-besancon.fr

Dasen   de Haute Saone : Mme MENISSIER : ce.dsden70@ac-besancon.fr

Dasen   de Belfort : Mr KRANTZ : ce.dsden90@ac-besancon.fr

 

Recteur : Mr  CHANET: ce.dpe@ac-besancon.fr , ce.dpe3@ac-besancon.fr

 

Ministère de l’Éducation nationale : Mr le Ministre
La Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH)
Adresse : 72, rue Regnault 75243 Paris Cedex 13

– Inspection Générale EPS
Adresse : 31 rue de la Fédération, 75015 Paris

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L’EPS et le confinement, risques et nécessités

Article de Christian Couturier le 16 avril

Beaucoup de voix s’expriment pour dire que l’après ne ressemblera pas à l’avant COVID 19. On peut imaginer que cela concerne tous les secteurs de la société. L’école évidemment, et donc l’EPS, est l’objet de nombreuses analyses et discours, et ce dans une période où elle ne fonctionne plus.

Les premiers temps ont surtout révélé le fait qu’enseigner ne s’improvise pas, et que le numérique a ses limites. Très vite la question des inégalités est arrivée : oui, les conditions matérielles et culturelles dans lesquelles vivent les enfants sont très inégalitaires. Or l’école, sans y arriver totalement, est là pour réduire ces fractures. C’est le cas de l’ensemble des services publics.

Pourtant, d’autres discours ont surgi pour remettre au premier plan les désirs enfouis d’une Ecole dont il faudrait totalement changer le logiciel, en reposant sur une seule composante : le numérique !

Et pour l’EPS ? Un démarrage chaotique

Le SNEP a vite dénoncé la formule « continuité pédagogique » (lien) : Il ne peut y avoir d’école sans école. C’est la gestion de la discontinuité qui était en jeu, et non l’instauration d’une continuité impossible.

Pour l’essentiel, quelle est donc l’activité physique des jeunes pendant cette période ? Des exercices de musculation sans matériel, des étirements, des exercices de maintien, du cardio-training. Autrement dit une activité hyper basique, peu ludique et bien entendu individuelle. Peu de jogging chez les jeunes. Et chez les plus chanceux, de la danse, activité pour laquelle des contenus plus ludiques ou plus élaborés ont pu circuler.

Un autre fait : tenir un « carnet d’entrainement » visant à amener les élèves à être leur propre coach ou de construire une pratique réflexive passant par l’écrit. Cette volonté présente en EPS depuis 20 ans, se concrétisant dans les référentiels bac et la promotion de la CP5 en lycée, est un axe majeur de la politique de l’EPS. Objectif qui ne tient pas compte des inégalités : les élèves en phase avec les codes scolaires s’en sortent, la majorité restitue ce que dit l’enseignant-e (pour assurer une bonne note), et les plus en difficulté délaissent ce qu’ils considèrent comme une « prise de tête », autrement dit une intellectualisation de l’EPS à laquelle ils n’adhèrent pas, car ce type de travail est un marqueur de leur échec scolaire. Nous vous renvoyons au Contrepied musculation qui vient de sortir (lien)

Il ne faudrait pas que le confinement accentue le processus de « dé-discplinarisation » de l’EPS que nous avons dénoncé (lien) et accélérer la déconstruction d’une identité professionnelle qui a fait de la France un pays original en matière d’EPS.

 

Chacun voit bien que nous sommes devant des choix de société. D’un côté le confinement a mis en évidence le besoin de pratiques sportives ou artistiques, le besoin de relations sociales, le besoin d’école, mais aussi de loisir, donnant ainsi de l’espoir pour réorienter les politiques publiques qui n’ont cessé ces dernières années de réduire tout cela. De l’autre, pour des raisons économiques et idéologiques, le risque de s’appuyer sur la crise pour aller encore plus loin dans la destruction de modèles jugés obsolètes. Le mouvement des gilets jaunes puis le mouvement contre la réforme des retraites donne l’espoir que la crise sanitaire et économique actuelle pourrait en quelque sorte remettre les compteurs à zéro. C’est là, dans ces moments de bascule, qu’il faut mobiliser pour imposer d’autres choix.

Une sortie probablement tout aussi chaotique

Pour revenir à l’EPS, la période de confinement va avoir permis – dans le meilleur des cas -une activité physique « basique », hygiéniste. Le déconfinement, progressif (dont on ne connait pas à ce jour les conditions réelles), avec l’application des gestes barrières, va pendant un temps indéterminé interdire la reprise de l’EPS d’avant la crise : sports impossibles à cause des nombreux contacts, problème de vestiaire, de multiples contacts avec le matériels…

Va-t-on prolonger cette AP basique, hygiéniste, cette fois-ci sous statut « d’EPS », faute de pouvoir enseigner d’autres contenus ? Une sorte de « gym néo-suédoise », que l’institution pourrait porter aux nues, invitant à changer de logiciel, avec le slogan « rien ne sera comme avant », tentant ainsi de ringardiser justement tout ce qui se faisait avant. Pour information, l’Allemagne, le Luxembourg et le Portugal ont exclu l’EPS de la reprise des cours…

Les militant-es de l’EPS que nous sommes ne peuvent ignorer ces risques et devront se mobiliser en conséquence. Naomi Klein[1] a parfaitement montré comment les pouvoirs savent se saisir de tous les chaos pour se renforcer et imposer des choses qu’ils ne pourraient pas imposer en temps normal. Mais rien n’est écrit, et nous avons toujours la possibilité d’empêcher que le prévisible n’advienne.

[1] La stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre. Acte Sud. 2008

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